L'étang de la lune

 

Sur les bords d’un étang, un soir, au clair de lune, près d’un chandelier aux branches d’argent, une petite fille aux ailes d’ange rêvait en écoutant une mélodie provenant des nuages en forme de masque vénitien, celui de Johnny.

Johnny a traversé un siècle, connu bien des présidents, a épousé ou devancé toutes les modes. Sa recherche éperdue d’une enfance au décor théâtral l’a conduit dans un lieu que les Anciens réservaient aux héros, les Champs Élysées de la chanson où l’on peut renaître en se métamorphosant.

Sur les bords de l’étang mystérieux, Johnny regarde l’enfant, la petite fille se laisse envelopper par ce regard céleste et il jaillit de cette rencontre une lumière stellaire qui éclabousse d’opales et de globes topaze la surface de l’eau où voguent les cygnes.

Dans l’attente fiévreuse d’un retour triomphal, un album oublié ou la refonte de chansons de jeunesse, nous rêvons de cet étang magique où nous attend une barque qui nous conduira jusqu’à la scène ultime du dernier combat de Johnny, un spectacle inédit aux couleurs du rêve.