samedi 8 août 2020

Jeanne en sabots

 

Jeanne en sabots

Elle partit de Domrémy pour Vaucouleurs où elle devait trouver le dauphin selon les voix.

Elle ne tomba pas dans le piège qu’on lui tendait et au lieu de saluer un faux dauphin installé sur une chaise haute, elle fendit la foule des courtisans pour trouver celui qu’elle devait conduire à Reims afin qu’il soit béni et ondoyé comme le doit être tout roi en terre de France !

Bouter les Anglais hors de France, telle était la mission que Jeanne la Pucelle suivait à la lettre.

Elle connut dans sa chair la douleur octroyée par une flèche ennemie mais repartit au combat une fois pansée.

L’un de ses fidèles compagnons, Gilles de Rais défraya la chronique après sa mort mise en scène à Rouen, sur un bûcher.

De libérateur il devint criminel et se délecta de souffrances enfantines perpétrées dans son château.

Est-ce la participation à des combats incessants qui lui brouilla ainsi l’esprit ou le remords de n’avoir pas pu sauver cette merveilleuse jeune fille en armure qui les commandait ?

Le mystère demeure.

Quant à Jeanne, elle implora les saints auxquels elle se référait sans relâche et rendit son âme pure dans d’atroces souffrances.

On rapporte qu’un bourreau accablé murmura : «  Nous avons brûlé une sainte » avant de quitter les lieux du supplice, désespéré et meurtri.

Aujourd’hui, la politique a terni son image et personne n’ose revendiquer son héritage.

Pourtant, rien ne la distingue d’un général prestigieux qui, dans des copies d’élèves, devient un héros légendaire, au point que l’on ne sait plus si on note l’élève, ses parents ou ses grands-parents.

Le général a légué des ouvrages qui témoignent d’une réflexion personnelle, notamment Vers une armée de métier dont on retrouva un exemplaire annoté de la main d’Hitler dans son bunker.

Cet ouvrage est toujours étudié à Saint-Cyr, je dois ce témoignage à un militaire qui m’avait prise en stop alors que je revenais d’une journée d’examen à Malestroit et que mon mari ne pouvait me joindre au téléphone.

Jeanne n’a rien écrit mais il nous reste un fabuleux document écrit et historique, les minutes de son procès !

De même qu’elle avait déjoué les pièges à Vaucouleurs, de même elle résista aux souricières cauteleuses tendues par un évêque pernicieux.

Rendons ces témoignages à l’histoire de notre pays et offrons sans rougir à cette femme extraordinaire les couronnes qu’elle mérite !

 

 

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