dimanche 9 août 2020

La route bleue

 


J’ai mis ma robe à fleurs, j’ai chaussé mes sandales et j’ai pris la route de la légende, ma canne d’or à la main.

J’ai revisité tous les albums de Johnny et j’ai regardé, émerveillée, les photos qui retraçaient le spectacle, de véritables œuvres d’art car rien n’était laissé au hasard.

La route bleue s’est déroulée devant moi comme un ruban et je me suis référée aux pèlerins qui allaient à Saint-Jacques de Compostelle, une coquille autour du cou.

Nous, nous avons le crucifix de Johnny qui ne le quittait jamais tant il était croyant, imaginant que tout était écrit, du moins tracé ou brossé, dans un grand livre d’or dont il devait se montrer digne.

Les épreuves ne l’ont pas épargné et des personnes dénuées de sensibilité ont osé se moquer de lui ou l’ignorer.

Mais nous qui l’aimons, nous savons que sur cette route bleue qu’il emprunte avec détermination, il ne rencontre que des personnes capables d’aimer et de se passionner.

La route bleue, elle est venue à moi et j’ai décidé de l’emprunter à mon tour, en char à bancs ou en calèche voire en carrosse d’or.

Ça ne fait pas très rock mais c’est mon univers et je crois que Johnny devait aimer les univers parallèles qui finissent un jour par se rencontrer.

N’est-ce pas là la définition de l’amour ?

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