dimanche 2 août 2020

Le Dieu Janus


Le dieu Janus
Omniprésent dans la vie de Johnny, le dieu Janus, tantôt tourné vers la paix, tantôt battant le tambour de la guerre, a marqué les étapes cruciales de sa vie.
Rejeté par un père indigne, confié à des cousins artistes qui faisaient du chant et de la danse un art de vie et une profession, il était déjà, à cinq ans, capable de venir sur scène et de captiver un auditoire.
Guerre et paix ont formé l’essentiel de sa trame scénique.
Noir c’est noir, Les portes du pénitencier ont ainsi contrebalancé Retiens la nuit, Laura, Marie.
A la fois le bouillant Achille, pressé d’en découdre avec l’ennemi et le tendre Hector, le meilleur guerrier troyen certes mais aussi un mari affectueux et un père exemplaire, ignorant qu’il part vers la mort puisque les dieux en ont décidé ainsi, Johnny monte sur scène après avoir fendu la foule, au risque d’arriver exténué sur le lieu de son sacre, sans cesse remis en question puisqu’il suit à la lettre le conseil de Maurice Chevalier : Soigne ton entrée et ta sortie et pour le reste, chante !
Alors ses entrées sont devenues de plus en plus spectaculaires, le conduisant parfois à la limite de l’extase et de l’évanouissement.
Mais Johnny, c’est Johnny et il reste campé sur ses deux jambes comme à l’époque où, petit garçon, il s’ingéniait à plaire à ceux qui l’avaient emmené dans leur fantastique tournée pour obtenir le succès !

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