vendredi 6 novembre 2020

Au pays de Johnny

 



Au pays de Johnny, il y a une guitare qui dort sur le tapis, un livre en hommage à celui qui insuffla la fureur de vivre à toute une génération et puis surtout, il y a Johnny, tel qu’on ne l’a jamais vu, avec l’élégance et la silhouette de Gatsby le Magnifique, portant des lunettes cerclées d’or.

Au pays de Johnny, il y a un beau jardin, une petite fille qui joue à la poupée et une jolie sirène qui est repartie dans la Maritza de son pays natal.

Au pays de Johnny, il y a surtout Johnny, si beau, si réel et fantastique à la fois, au repos, pour quelques secondes, quelques instants, quelques heures dans un décor de rêve où il a toute sa place jusqu’à ce que le tohu-bohu de ses amis rompe l »écharpe de dentelle qui le lie à son aimée.

Alors il chausse ses bottes, pose ses lunettes cerclées d’or sur le buffet, troque sa veste de gentleman des bords du Mississippi pour un costume de cuir clouté d’argent, enfourche sa Harley et part en disant qu’il revient tout de suite et ne rentre jamais tant le bouillonnement de son destin coule dans ses veines, comme le whisky dont s’abreuvent les cow-boys dans les westerns, leur tâche terminée et les bêtes rentrées dans leur enclos.

Puis ils boivent du café fumant, servi dans des quarts d’acier gris et croisent des loups au regard de fauve blessé.

Au pays de Johnny, les loups deviennent tatouages et hurlent à la mort un soir de pleine lune.

Alors, enfin, retrouvant le pays de son enfance, celui de Mowgli élevé par les loups, Johnny s’endort et rêve de son retour sur scène, botté, le regard droit, un sourire d’amour fraternel aux lèvres, sa guitare à la main, compagne de tous ses lendemains !

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