jeudi 19 novembre 2020

Mélancolie

 



Un souffle de roses a envahi le jardin et a offert une aubade parfumée aux tourterelles, à l’affût des derniers grains de maïs tombés de la broyeuse.

Reine sans sujets, j’erre dans le dédale d’un royaume où les dernières fleurs réjouissent le cœur.

De retour dans ma demeure plus que centenaire, protégée par les althéas, les bambous et la roseraie, j’ouvre les fenêtres pour que les parfums pénètrent dans les lieux de séjour et me donnent l’inspiration nécessaire pour que je m’empare d’un stylo afin de noter mes états d’âme ou de raconter une fantastique histoire qui prend ses racines dans un ballet où la terre et le ciel s’unissent harmonieusement.

Je profite du passage des palombes pour leur confier un message fraternel destiné aux habitants de l’autre rive de notre mer commune où navigua le divin Ulysse, la Méditerranée !

Je me promets d’insérer dans le jardin du jasmin étoilé et des bougainvillées, si belles au printemps !

Puis je cherche un thème qui m’emmènera bien loin, dans un royaume étranger si éloigné de mon pays au socle millénaire qui vacille sous le poids de ses richesses contradictoires.

Il m’est facile d’imaginer une intrigue où les princes et les bergères finissent par se rencontrer et s’aimer.

Alors la mélancolie se dilue en une écharpe de soie qui flotte victorieusement dans les nuages, à la conquête du désir passionné des rêves d’éternité.

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