jeudi 19 novembre 2020

Les jardins de Johnny

 



Emporté par la noria incessante des voitures somptueuses, des Harley et des haltes imposées par l’incessante route du spectacle, Johnny n’a jamais eu le temps de respirer le parfum subtil d’une rose.

L’odeur du cuir, de la bière partagée entre potes et de la graisse des chevaux hurlants de diverses mécaniques ont formé son éden de senteurs.

A cela s’ajoutaient les effluves corporels de ses fans, rassemblés dans ses concerts comme pour assister à une grand-messe, celle du rock où l’harmonica, les guitares et l’orchestre dirigé par un Yvan Cassar aux boucles déchaînées, entouraient le boss d’une aura si charismatique que des femmes défaillaient dans le public, vite revenues à elles par une intervention musclée de leurs compagnons.

Johnny, c’est Johnny mais ce n’est pas une raison pour qu’on se laisse aller et partir dans un monde surnaturel !

Il faut rester sur terre et communier dans une ferveur idéale.

Alors, aujourd’hui, alors qu’il a quitté ce monde où nous restons accrochés pour redire notre amour invincible, nous lui envoyons les roses qu’il n’a pas eu le temps d’admirer.

Leur parfum lui parvient et une larme coule de ses yeux turquoise pour devenir un soleil !

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