Sur la route 66, Johnny s’arrêta pour cueillir un coquelicot . Cette fleur fragile, prompte à perdre ses pétales lui faisait penser à son enfance riche en plaies et bosses, larmes rentrées et découverte du monde de la musique et du spectacle.
Il commanda à son bijoutier un coquelicot en rubis pour le porter près du cœur, prêt à s’effeuiller pour celle qu’il aimerait.
Ses yeux bleus firent mouche et il entreprit avec sa rockeuse aux bottes ourlées de perles une traversée de la vie qui les conduisit au bord d’un étang sacré où les attendaient les fans de Johnny.
Le rocker enchaîna des mélodies qui stupéfièrent l’auditoire par la richesse arc-en-ciel de ses thèmes : l’amour sans mièvrerie, sous toutes ses facettes, la révolte en cri de liberté, l’hymne à la vie et à la croyance divine alternèrent dans un envol rythmé par des solos de batterie, d’harmonica, de piano et de clarinette.
Sa chemise trempée sous l’effort et les rappels, son col laissant apparaître un crucifix impressionnant collé à la peau, Johnny plia le genou, guitare posée comme la compagne idéale, envoya des baisers énergiques à la foule galvanisée et repartit à la recherche d’un ptit coquelicot, celui de Mouloudji, précédant la scène incroyable du chanteur rocker, décrite dans Requiem pour un fou.
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