La grande voix de Johnny sortit des nuages pour rendre aux foules apeurées le goût de vivre au jour le jour, sans redouter les bruits de bottes, de boulets de canon et autres projectiles mortifères.
« Soyez unis dit Johnny. Opposez la force de votre nombre et votre gigantesque besoin d’amour aux fabricants d’armes car il se trouve toujours un malfrat pour les utiliser ».
Johnny entraîna à sa suite, comme le joueur de flûte de la légende, des foules bigarrées, formant un cœur en majesté.
« Vivre pour le meilleur
Se vouloir pour tout se donner
Plus riche de ne rien garder
Que l’amour ».
Les strophes d’amour éclatèrent en bouquets fauves et Johnny poursuivit sa route, troubadour du rêve.
Charles d’Orléans surgit à ses côtés et accompagna son rondeau d’une lyre :
« Le temps a laissé son manteau
De vent de froidure et de pluie
Et s’est vêtu de broderie
De soleil riant, clair et beau ».
Après avoir enchanté la foule, il disparut en offrant à Johnny une merveilleuse tunique brodée de lys d’amour et la fête dura jusqu’à la nuit.
Les premières étoiles filèrent en vœux harmonieux que chacun reçut comme un divin viatique et Johnny rejoignit sa demeure céleste.
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