lundi 12 mai 2025

Le train bleu des amours

 

 

 



Vincent a pris place dans le train bleu des amours pour commémorer le souvenir d’un artiste complet, chanteur, écrivain et trompettiste de talent, Boris Vian.

Un pianiste interprétait les mélodies de Je suis snob, Complainte du progrès, Cinématographe.

«  Belle, belle, belle, belle, belle comme l’amour

Blonde, blonde, blonde, blonde, blonde comme le jour

Un rêve est passé sur l’écran et dans la salle obscurément

Les mains se cherchent, les mains se trouvent timidement ».

Si près du Festival de Cannes, Vincent ne résista pas au plaisir de chanter quelques couplets de Cinématographe qui l’enchantait dans son enfance.

Puis il s’amusa à interpréter Je suis snob, à contre-emploi, pour distraire les voyageurs du wagon-salon dans lequel il se trouvait.

Enfin la Complainte du Progrès ravit un public avide de fantaisie :

«  Autrefois pour faire sa cour

On parlait d’amour

Pour mieux prouver son ardeur

On offrait son cœur

Maintenant c’est plus pareil

Ça change, ça change

Pour séduire le cher ange

On lui glisse à l’oreille

Ah Gudule

Viens m’embrasser

Et je te donnerai

Un frigidaire

Un joli scooter

Un atomixer

Et du Dunlopillo

Une cuisinière

Avec un four en verre

Des tas de couverts

Et des pelles à gâteaux ».

La chanson fut acclamée et dans le train bleu des amours, il y eut un chœur pour reprendre la complainte qui trouva ainsi un nouveau souffle.

Lorsque le train arriva en gare Plaisir, les voyageurs descendirent en se tenant la main. Gagnés par la promesse d’amour, Vincent chanta à leurs côtés pour célébrer les valeurs réelles de la vie.

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