Vincent a pris place dans le train bleu des amours pour commémorer le souvenir d’un artiste complet, chanteur, écrivain et trompettiste de talent, Boris Vian.
Un pianiste interprétait les mélodies de Je suis snob, Complainte du progrès, Cinématographe.
« Belle, belle, belle, belle, belle comme l’amour
Blonde, blonde, blonde, blonde, blonde comme le jour
Un rêve est passé sur l’écran et dans la salle obscurément
Les mains se cherchent, les mains se trouvent timidement ».
Si près du Festival de Cannes, Vincent ne résista pas au plaisir de chanter quelques couplets de Cinématographe qui l’enchantait dans son enfance.
Puis il s’amusa à interpréter Je suis snob, à contre-emploi, pour distraire les voyageurs du wagon-salon dans lequel il se trouvait.
Enfin la Complainte du Progrès ravit un public avide de fantaisie :
« Autrefois pour faire sa cour
On parlait d’amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur
Maintenant c’est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l’oreille
Ah Gudule
Viens m’embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pelles à gâteaux ».
La chanson fut acclamée et dans le train bleu des amours, il y eut un chœur pour reprendre la complainte qui trouva ainsi un nouveau souffle.
Lorsque le train arriva en gare Plaisir, les voyageurs descendirent en se tenant la main. Gagnés par la promesse d’amour, Vincent chanta à leurs côtés pour célébrer les valeurs réelles de la vie.
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