Enfourchant sa monture d’acier, Johnny traversa les plaines du Far West au son d’une chanson appropriée à sa destinée, L’enfant de la balle :
« Mon paternel qui n’avait pas les pieds plats
M’a appris le shimmy, les claquettes et cætera
Et m’a dit pour gagner ta pitance
La danse
Y a qu’ça
Un enfant de la balle
Ça fait ses malles
Et ça s’trimballe
Partout
N’importe où ».
La voix chaude d’Eddie Constantine résonnant en écho dans les étendues sauvages traversées, Johnny, bandana serré sur ses cheveux gris, retrouva son âme d’enfant.
Un nuage blanc prit la forme de Louis Armstrong, refoulant les combats menés pour la suprématie du blanc ou du noir.
La vie en rose mit tout le monde d’accord et l’incomparable timbre du jazzman enroba l’asphalte d’un filin d’amour.
« Quand il me prend dans ses bras
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose
Il me dit des mots d’amour
Des mots de tous les jours
Et ça me fait quelque chose ».
C’est alors que chef mythique Cheval Fou apparut sur son mustang fougueux :
« Les Blancs ont toujours des mots d’amour à la bouche et pourtant ils ont exterminé notre peuple. Chevaliers d’acier, ayez en mémoire la bravoure de nos ancêtres et chantez des hymnes guerriers à notre gloire ».
Bien dit, pensa Johnny et il chanta Noir c’est noir, Le Pénitencier et Ma gueule pour rappeler au monde que la révolte était l’autre facette de l’amour universel.
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