L’œil malicieux, campé sur ses jambes d’acrobate, Prince Poucet part à la reconquête de son pays.
Ses affrontements avec un ogre blond censé le faire plier sont demeurés vivaces dans le cœur de ses compatriotes.
Il exécute trois saltos arrière et repart de plus belle, le sourire aux lèvres et la détermination dans le regard.
On le dit petit mais il n’en a cure vu qu’il a deux centimètres de plus que Napoléon 1er Empereur de France et libérateur des peuples opprimés, Italie et Pologne notamment.
Comme un coq combatif dressé sur ses ergots, il marche résolument vers son destin, faisant entendre sa voix chaude et rocailleuse à la manière d’un tonnerre maîtrisé.
L’éclat de son regard intimide les grands de ce monde et il ne renonce pas à l’effort de libération de son peuple, fier de son Histoire, de son énergie et de ses velléités de résistance.
Prince Poucet finira par faire reculer les forces noires qui ont envahi la terre-patrie chère à son âme de baladin.
Troubadour libérateur, il ne connaît pas la fatigue et se dépense sans compter, prêt à engager un bras de fer avec les conquérants sans foi ni loi qui s’en prennent aux gens paisibles, heureux de leur sort et de leur art de vivre.
Prince Poucet sortira vainqueur si l’on se réfère à l’histoire sacrée du combat de David contre Goliath.
Sa fronde est son esprit et il s’en servira judicieusement pour terrasser le géant qui le menace.
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