Tombant du ciel comme les larmes d’une divinité cachée dans les nuages, les roses se sont incrustées en vagues cristallines pour illuminer le désert de leur beauté.
Cheminant à dos de chameau en palanquin, une princesse voilée de bleu, Samira, admirant ces joyaux enjoignit ses compagnons de route à les collecter pour en orner son palais.
L’une de ces roses se métamorphosa en danseuse et interpréta une chorégraphie qui médusa les renards des sables.
Samira ordonna que l’on dresse les tentes et que l’on active un feu pour faire rôtir des cailles farcies aux raisins.
La danseuse fut invitée à la fête et chacun s’honora en lui présentant des morceaux de choix sur de petites galettes de riz.
Des grenades et des figues rafraîchirent les convives et l’un des princes de la suite de Samira couvrit les épaules de la danseuse d’un voile de laine tissé d’or.
Les roses cristallines devinrent autant de lampes merveilleuses et chacun se retira sous la tente en rêvant d’étoiles nouvelles pour offrir un chemin aux conquérants de jours heureux.
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