Dans le jardin des Hespérides

 

 

 

Toute ma vie, j’ai cherché le jardin des Hespérides et ses fameuses pommes d’or.

J’ai cru l’avoir trouvé, à Marrakech, dans le patio d’un Riad où j’avais été conviée pour partager un plat de fête mais les pommes d’or n’y étaient pas.

Je me suis laissé bercer par la mélodie du chant de la fontaine et j’ai rêvé du jardin merveilleux en admirant les citronniers du patio dont les murs en mosaïque témoignaient d’un passé glorieux.

J’ai invoqué les mânes de Lawrence Durrell dont j’avais aimé les écrits, notamment Citrons acides et la vision grandiose d’un champ de cyclamens, en Crète, en pleine nature après une longue marche des personnages sur des chemins escarpés.

J’ai repris mon bâton de pèlerin et je me suis rendue à Compostelle, une coquille Saint Jacques autour du cou.

Et c’est en chemin, dans un virage miraculeux, qu’un oranger porteur des fameuses pommes d’or s’est offert à ma vue, gonflant mon cœur des voiles de l’espoir.