Son baluchon sur le dos, Noisette marcha aussi longtemps que ses pieds puissent le porter.
Il massa ses pieds meurtris au pied d’un chêne, activa son sac de couchage gonflable et se mit en devoir de retrouver des forces en mangeant des parts de gâteau aux noix et bu de l’eau de source collectée en chemin.
Il s’endormit en rêvant que sa rose d’amour s’effeuillait sous les doigts du prince charmant qu’il était devenu en trouvant la pierre philosophale. Elle brillait de mille feux et ornait le décolleté de sa rose en forme de cœur.
Au réveil, il but une coupe d’élixir de fruits des bois contenu dans son sac de voyage en une précieuse fiole et reprit sa route, guidé par une boussole féerique dont le nord indiquait la présence d’un massif de roses bleues et de la rose noire porteuse de la pierre.
Au moment où il désespérait de trouver ce carré de fleurs , une lueur bleu turquoise se profila à l’horizon.
La rose noire fabuleuse fut difficile à trouver mais Noisette, hyper motivé, découvrit la porteuse de pierre philosophale dans l’escarpement du vallon.
Alors qu’il s’emparait de la pierre en utilisant un carré de tissu brodé, un bébé dragon surgit et déroba le joyau.
Désespéré, Noisette quitta le carré de roses bleues et s’allongea dans l’herbe en ruminant sa peine.
Soudain, une petite voix surgit d’une pervenche pour le consoler :
« Qui t’a dit que tu trouverais ce que tu cherches dans une pierre philosophale ? C’est un mythe » !
La petite voix s’identifia en déployant ses petites ailes, c’était une coccinelle. Elle poursuivit ainsi : « Rentre chez toi, repose-toi et lorsque tu seras au meilleur de ta forme, présente-toi à ta rose, parle-lui avec le cœur et tu deviendras le prince de tes rêves ».
Ravi de ne pas avoir à affronter le dragon bébé car la puissance de ses flammes était optimale, Noisette remercia la coccinelle et prit le chemin du retour, l’espoir lui donnant des ailes.
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