Rompant avec le code d’honneur et le protocole de la chevalerie, Adrien de Rochenoire, le chevalier félon, multiplia les entorses au règlement et usa de stratagèmes vicieux pour abattre au plus vite son adversaire.
Guillaume de Ventadour, expert dans l’art de la guerre et du tournoi, déjoua les coups bas de son concurrent mais le combat fut si complexe que les chevaux tentèrent de se débarrasser de leurs cavaliers pour rentrer au paddock.
Habitués aux voltes des tournois, les destriers ne reconnaissaient plus le code d’honneur du champ de lice.
Refusant de devenir les complices de bandits de grand chemin, ils s’arrêtèrent brusquement et montrèrent leur dégoût pour des méthodes de voyou.
Les palefreniers entrèrent dans le champ de lice, aidèrent les chevaliers à mettre pied à terre, les débarrassèrent de leur lance devenue inutile et emmenèrent les chevaux à l’abri tandis que les combattants, l’épée à la main, s’apprêtaient à s’affronter dans un dangereux corps à corps.
Usant d’une dague interdite dans le cadre du tournoi, Adrien de Rochenoire tenta de trancher le tendon d’ Achille du valeureux Guillaume de Ventadour.
Ce dernier para la manœuvre et évita un nouveau coup meurtrier porté par un adversaire sournois. Le chevalier félon cherchait en effet à percer l’œil du combattant qui lui faisait face.
Rose de feu intervint en jetant du sable dans les yeux du chevalier félon, lui rappelant ainsi que ses méthodes étaient bannies du monde de la chevalerie.
Revenant avec rage dans le combat, Adrien de Rochenoire qui avait profité du brouillard sablonneux créé par Rose de feu pour enduire la pointe de son épée d’un poison violent dont il usait en permanence dans les cas litigieux, serait sans doute parvenu à ses fins si le Prieur du Monastère n’avait pas surgi afin de mettre un terme à un combat illicite.
Ambroise le Tourangeau, prieur du monastère où s’était réfugié le malheureux Louis de Concarneau se jeta aux pieds de la duchesse pour narrer la mésaventure du chevalier dépossédé de son armure, de ses armes et de son identité.
Un voleur s’était emparé de ses biens et combattait sous ses armes !
La duchesse envoya une escouade de guerriers pour interrompre le combat.
Adrien de Rochenoire, démasqué, cerné et encerclé par de robustes combattants, succomba sous le nombre et parut dans une salle du château, dévêtu et enchaîné pour être jugé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire