« Un baiser dans la bruyère » faisait partie d’une énigme frivole proposée par un noble écossais aux jolies bergères croisées en chemin dans un film Fantôme à vendre projeté à Noël ainsi que Nuit et Brouillard, pour faire bonne mesure, à l’approche de Noël, dans mon internat.
Enfant de dix ans, j’ai adoré cette alliance du baiser et de la bruyère, attachant d’ailleurs plus d’importance à la bruyère qu’au baiser.
La devinette proposée par Murdoch Glourie est en réalité « Quelle est la différence entre un chardon dans les bruyères et un baiser dans le noir » ?
Déjà poète et ne comprenant goutte aux astuces masculines pour obtenir un baiser, j’ai transformé l’alternative crue en baiser dans la bruyère qui me semblait beaucoup plus romantique.
Alain Renais avec son terrible film Nuit et Brouillard et René Clair, le magicien du rêve, avec Fantôme à vendre sont entrés dans ma vie, proposant à mon âme d’enfant la représentation du Dieu Janus au double visage, guerre et paix alternés.
J’ai opté pour la paix, l’amour et les fleurs mais j’ai toujours pensé qu’il était difficile d’échapper à la guerre et c’est ainsi que j’ai créé La Reine Diamant, l’un de mes personnages fétiches incarnant l’idéal mais pouvant porter une cuirasse et défendre son royaume en cas de nécessité.
Un baiser dans la bruyère, je garde ce rêve et le dépose parmi les bouquets, à l’ombre du grand houx qui protège le tombeau de Merlin en terre de Brocéliande, pour l’éternité.
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