Le petit prince Lian jouait dans le jardin impérial avec son ballon fétiche. Échappant à la vigilance de sa nounou, il se trouva confronté à un joli dragon qui l’invita à prendre place sur son dos pour admirer le paysage.
Lian trouva l’idée séduisante et il monta sur le dos du dragon qui l’emporta dans une île où vivait une sorcière habile en maléfices.
La sorcière libéra le dragon qui retrouva sa figure humaine et fit de Lian le nouveau dragon.
« Lian, tu ne quitteras ta forme de dragon qu’en me rapportant les trésors terrestres et marins qui sont enfouis dans des grottes ou des cratères de volcans. Pour redevenir définitivement le prince Lian, il suffira qu’une jeune femme t’embrasse sous ta forme de reptile ».
Ayant ainsi parlé, Yama-Uba, la sorcière, laissa le petit prince désemparé et accablé de chagrin.
Se nourrissant de baies et de vermisseaux, il se mit en devoir de trouver les trésors qu’on lui réclamait et il se perfectionna au fil des ans dans cet art particulier.
Il réussit à distraire de ses dons à la sorcière quelques belles pièces et c’est ainsi qu’il put offrir à Zohra un magnifique cadeau.
Quelques sirènes devinrent ses amies. Mises au courant de son infortune, elles lui donnèrent les plus belles perles de leur trousseau.
« Si tu m’acceptes pour épouse lorsque tu auras l’âge d’homme dit la reine des sirènes, je te diviniserai et tu vivras à mes côtés pour le restant de tes jours, une véritable éternité ».
Lian la remercia avec chaleur pour ne pas la froisser mais en réalité, il voulait redevenir un être humain et vivre comme tel auprès de l’élue de son cœur.
Yama-Uba le considéra comme un dragon d’élite tant son apport en cadeaux était conséquent.
Au cours de ses recherches, le prince entendit une dryade dire à un homme qui la courtisait qu’il existait un oued secret où vivait la plus ravissante princesse nommée Zohra. Selon les dires de la dryade, cet oued était miraculeux et inconnu des humains, ce qui en faisait une perle rare située dans l’écrin d’un royaume des sables.
Lian chercha avec ferveur cet oued féerique et lorsqu’il le trouva, il convint que la dryade n’avait pas menti.
Il sentit l’amour prendre son envol en son cœur et rêva de l’impossible instant où la belle Zohra déposerait un baiser sur ses écailles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire