C’est le lièvre de Mars, aidé par le chapelier fou, une théière à la main, qui l’a proclamé au pays des Merveilles : Vincent Niclo était attendu avec son répertoire fleuri et sa voix de velours.
« Harpe d’or des devins fatidiques
Pourquoi pends-tu, muette, au saule ?
Ranime dans nos cœurs les souvenirs
Parle-nous du temps passé » !
Les paroles d’or de Nabucco s’égrenèrent, se métamorphosant en roses qui tapissèrent le sol du salon de jardin où les invités se pressaient autour du samovar.
La reine de cœur intervint pour réclamer une chanson.
Sa préférée étant Un parfum de fin du monde, Vincent choisit un couplet qui pouvait plaire à tous :
« Dis, on se reverra
Un café désert
Sans les cafés, les gares
Comment faire
Pour se retrouver demain
On s’endormira
Puisque tout sera
Le grand sommeil » !
Ces accents mélancoliques, modernes, empreints d’une tendre solitude touchèrent le public qui applaudit à tout rompre, réclamant une couronne de lauriers pour en coiffer le ténor de leurs amours, Vincent Niclo à la voix d’or.
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