lundi 7 septembre 2020

Bottes, guitares et harmonica

 



Dans un jaillissement prodigieux de gerbes d’or et de danses réveillant en nous l’atmosphère des grands films d’autrefois, ouverts à l’aventure, la passion et les rêveries nocturnes, Johnny se campe face à un public fasciné et conquis, parle comme s’il était dans son salon, avec douceur, gentillesse et une aimable connivence qui passe par un regard caressant puis il impose une cadence en détachant un titre, Gabrielle, Laura, Requiem pour un fou , Sang pour sang, Le pénitencier, Noir c’est noir et chacun se laisse emporter dans ces tableaux de style appuyés par l’orchestre, les guitares et , au loin, comme le souvenir d’un grand frère ardent, les sanglots haletants de l’harmonica.

Emules de Jane Fonda, de jeunes Barbarellas sillonnent la scène en arrière-plan du maître de scène, de la danse et de l’art musical qui s’est incarné en lui, de Louis Armstrong à Michel Berger.

Sa voix se module en raison de chaque incarnation musicale, fauve ou agneau et la foule, en émoi, se laisse bercer, emporter par les notes justes et cristallines qui s’égrènent afin de suspendre le temps, cet ennemi qui nous guette et tâche de nous emporter dans le roulis du blues, du rock et de l’éternelle romance qui coule dans nos veines.

Nous envoyons l’image de nos cœurs en joignant les mains et Johnny nous entraîne dans un festival d’art nouveau qui nous enroule d’une vague d’amour, à la japonaise, et qui nous engloutit éternellement, à jamais !  

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