lundi 28 septembre 2020

Fabrice, Christine, Jacqueline, Patrick et les autres

 


Le cœur lourd, plein de souvenirs, ils se partagent les chansons, les images, les émotions suscitées par leurs jeunes années passées à attendre le dernier album, le dernier concert, le dernier amour de celui qu’ils aiment tant, Johnny, celui qui, en dépit des ans et des douleurs reste debout sur scène, sa guitare à la main comme un membre de son être.

De son regard mi- fauve, mi- ange, il balise les rangées ordonnées de ceux qui n’hésiteraient pas à le suivre dans une folle randonnée, en Harley, en Cadillac ou à pied, dans les rues de Los Angeles où les anges le veillent.

Des chansons oubliées, inédites, pleines de force et de tendresse jaillissent au son de l’harmonica, du piano, des guitares.

C’est parfois un orchestre qui accompagne le chanteur mythique, conduit par un Yvan Cassar au sommet de son art, ses boucles argentées cascadant en rythme sur ses épaules de breton.

Tel un menhir, solide, élevant sa pointe vers le ciel, il épouse la fougue du chanteur, sa passion et son désir de ne plus faire qu’un avec un immense public venu de partout, par tous les moyens de locomotion,  s’unissant de manière folle et réglementée à la fois, à la manière de leur idole.

Fabrice, Christine, Jacqueline, Patrick et les autres se tiennent par la main en une farandole d’espoir, oscillant parfois vers une symphonie d’amour, inachevée, se brisant sur la grève de Saint Barth avec le ressac des passions qui se veulent éternelles.

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