Comme le dieu Janus qui avait deux visages, celui de la guerre et celui de la paix, Laura nous est apparue, à la faveur d’une série télévisée, sous les traits d’une beauté, reine de la nuit, avec un décolleté dans le dos, façon Mireille Darc, des rangs de perles pour égayer la robe du soir et des turbans artistement noués pour rester impeccablement coiffée et dégager un beau visage illuminé par de splendides yeux, profonds et mystérieux mais également en costume d’homme, avec un chapeau qui semblait provenir de la garde-robe de son père, Johnny et une allure de garçon, à s’y méprendre.
Un gros plan sur son visage côté garçon nous rappelait l’énigmatique présence de Johnny, sur scène, lors du tournage de films, au théâtre.
Laura est jeune et elle n’a pas fini de nous surprendre.
Nous espérons son retour, elle nous rappelle tant Johnny, son père, tout en ayant sa personnalité propre et un talent qui lui vient également de sa mère, l’extraordinaire Nathalie Baye, aussi à l’aise dans le rôle d’une prostituée au grand cœur que dans celui d’une bourgeoise, d’une artiste ou d’une personne évoluant dans un institut de beauté ou dans une toute autre activité professionnelle.
Laura, nous avons été bluffés par ce double rôle, celui d’un inspecteur de police déterminé à résoudre une énigme et son frère, artiste à la vie brisée par la Première Guerre Mondiale et ce fameux chemin des dames qui inspire la terreur.
En voyant ta silhouette dégingandée, masculine, portant ce chapeau feutre incroyable qui pourrait devenir ta signature, nous avons cru assister à la réincarnation de Johnny, enfin reconnu pour son talent cinématographique.
Cette pierre de jade et de marbre, tu l’as inscrite dans son palmarès, Laura et pour cela, nous te remercions infiniment et te disons : à la prochaine !
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