Venue du jardin d’Eden, une douce musique a pénétré dans nos rêves, rendant la frontière entre l’idéal et le réel aussi mince qu’un rideau de perles de pluie.
Assoupie dans la pergola de mon jardin d’amour, un livre et un carnet à portée de main, j’ai suivi le vol d’une tourterelle et j’ai rêvé de la suivre dans son périple de reine des bois.
Les parfums de septembre embaument les derniers jours azurés, pommes, poires, coings, raisin, mûres, physalis et pastèques ou melons d’Espagne que l’on transforme en délicieuses confitures, rendant l’attente des châtaignes sautant dans l’arrasoir au-dessus du brasero, supportable.
Les bolées de cidre ou de cervoise blonde accompagneront ces fruits champêtres, offerts par les divinités nordiques pour nous rendre l’arrivée des premiers frimas plus douce.
Mais en attendant ces moments de bonheur simple du terroir, la musique des anges enchante les jours qui s’égrènent comme les perles d’un gigantesque chapelet dédié à la Vierge Marie, protectrice des enfants et des personnes au cœur simple.
La musique distille des ondes de douceur qui nous enveloppent et forment un barrage isolant, nous donnant l’illusion d’un retour au jardin des origines, près de l’Arbre de Vie qui nous promet un repos éternel.
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