dimanche 4 octobre 2020

Rose d'Alger

 



Sur la terre meurtrie par des combats insolites, des frères s’affrontant pour la possession d’un pays jadis choisi par les dieux, une rose d’or a fleuri, propulsant Johnny sur une scène algéroise, symbole de l’osmose d’une jeunesse hostile à la guerre et à la barbarie.

Qui, mieux que lui, pouvait représenter l’amour, la saine révolte de la jeunesse, le chant du guitariste, danseur et rocker ?

Vêtu de cuir, ses cheveux soigneusement coiffés en ondes laquées, botté, ses beaux yeux bleus lançant des messages azurés, Johnny se sent frère de ceux qu’hier encore, dans le pays qu’il a choisi pour y vivre, on considérait comme des ennemis.

Car Johnny, c’est l’amour, la passion chantée sous toutes les latitudes, avec son enrobage de douceur, d’exaltation et parfois aussi de désespoir.

Lorsqu’il chante la personne aimée, il le fait avec tant de conviction et d’authenticité que chaque jeune fille peut se sentir concernée.

A Alger comme à Paris et en province, le parfum a les mêmes fragrances et si l’on récolte les fleurs d’oranger, de jasmin et de roses, c’est dans un unique but, celui de la création d’une essence subtile qui fera disparaître les miasmes du désordre que la guerre porte à son paroxysme.

Les roses d’Alger pleuvent sur la scène où Johnny, ruisselant, épuisé et heureux ne parvient pas à briser la chaîne d’amour qui s’est forgée entre son public, celui de toujours, son orchestre et ses guitaristes et lui, en prince de l’amour qui n’a pas de frontière.

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